Vous envisagez de vous séparer ou de divorcer ?

SĂ©paration

 

Un avocat Ă  l’écoute bienveillante … et si vous ressources sont insuffisantes, pour faire face aux frais d’un divorce, nous acceptons de vous assister au titre de l’aide juridictionnelle. 

Ce dossier vous permettra de prendre connaissance des options qui s’ouvrent à vous et des procédures qui en résultent. Les principes, très généraux, exposés dans ce dossier pourront être précisés au cours d’un entretien avec votre avocat. Sachez cependant, et cela quelle que soit la procédure envisagée, qu’il vous faudra avoir recours à un avocat :

(pour nous joindre : Tèl : 09 73 73 17 13 

E-mail : )

La séparation de corps

La séparation de corps permet à un couple de rester marié mais de ne plus vivre ensemble.

La séparation de corps est une situation reconnue juridiquement et bien distincte de la simple séparation qui survient lorsqu’un des époux a quitté le domicile familial. 

Sachez que comme vous restez mariés des obligations subsistent notamment le devoir de fidélité, de secours, d’assistance et surtout l’impossibilité pour vous de vous marier ou de conclure un PACS.

Chaque Ă©poux peut conserver l’usage du nom de l’autre sauf si l’un des Ă©poux s’y oppose et en fait la demande au JAF (Juge des Affaires Familiales) qui peut dans ce cas l’interdire. 

Cette séparation de corps est constatée par un acte sous seing privé qui sera signé par les avocats de chacun des époux ou bien par le tribunal du domicile du couple.

Si vous retenez cette option qu’est la sĂ©paration de corps, et Ă  votre demande, votre avocat s’adressera au JAF du tribunal du lieu de votre rĂ©sidence.

La requête présentée au Juge comprendra l’exposé de vos demandes (portant principalement sur les sujets de pension alimentaire, de garde et de lieu de résidence des enfants, de jouissance du logement) et des motifs de la séparation (qui sont identiques à ceux d’un divorce).

Le JAF constate lors de l’audience qu’aucune rĂ©conciliation n’est possible et rendra alors  une ordonnance de non-conciliation qui permettra d’engager l’instance de sĂ©paration.

Le juge prendra alors les mesures provisoires nécessaires à la vie des époux et des enfants pendant la durée de la procédure de séparation de corps.

Bon à savoir :

  • MĂŞme s’il n’y a pas de dissolution juridique de votre mariage, la sĂ©paration de corps entraĂ®ne toujours la sĂ©paration et le partage des biens communs qui sont alors soumis aux règles de procĂ©dures applicables au divorce. Le rĂ©gime matrimonial devra ĂŞtre liquidĂ© (sauf si les Ă©poux sont dĂ©jĂ  mariĂ©s sous le rĂ©gime de la sĂ©paration de bien) avec intervention d’un notaire.
  • Le rĂ©gime de sĂ©paration de corps peut prendre fin Ă  tout moment si les Ă©poux dĂ©cident de reprendre une vie commune ou si un des conjoints dĂ©cède.
  • Si après la sĂ©paration de corps, l’un des Ă©poux dĂ©cède le rĂ©gime de sĂ©paration de corps se termine et l’époux survivant conserve les droits Ă  succession tels que prĂ©vus par la loi.
  • Si la sĂ©paration de corps dure depuis au moins deux ans, un Ă©poux (ou les deux) peut demander que celle-ci soit convertie en divorce. La sĂ©paration de corps va devenir la cause du divorce.

Les différents cas de divorces

Ces cas de divorce entrent en deux principales catégories selon qu’ils sont de type contentieux ou non -contentieux.

Comment s’orienter simplement entre ces différentes procédures de divorce ?

Si les époux sont d’accord sur le principe du divorce et sur ses conséquences : le divorce par consentement mutuel est alors applicable.

Si les époux sont d’accord sur le principe de divorcer mais pas sur les conditions : dans ce cas la procédure de divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage aussi appelée divorce accepté est applicable.

Pour les autres situations lorsque les époux ne sont ni d’accord sur le principe du divorce ni sur les conséquences, restent alors les procédures de divorce pour faute (en cas de non-respect des devoirs et obligations du mariage) ou pour altération définitive du lien conjugal (les époux vivent séparés).

Divorces de type non contentieux : par consentement mutuel appelé aussi divorce amiable,

Un Divorce Ă  l’amiable sans juge (depuis le 1er janvier 2017)

Cette manière de divorcer implique que les époux sont d’accord entre eux pour divorcer et sur tous les effets de ce divorce notamment en matière de partage des biens, d’autorité parentale, résidence des enfants, droits de visites et d’hébergement, de pension alimentaire…

C’est une procĂ©dure très apprĂ©ciĂ©e car rapide et moins onĂ©reuse. La convention prend la forme d’un acte sous seing privĂ© sans qu’un juge ait Ă  intervenir mais elle exige que les Ă©poux s’entendent sur tous les aspects du divorce. Les Ă©poux n’ont Ă  aucun moment Ă  faire connaĂ®tre les raisons du divorce.

Ils doivent s’adresser Ă  leur avocat respectif qui, chacun, constatera le divorce en contresignant un acte sous seing privĂ©, une convention qui va spĂ©cifier toutes les consĂ©quences du divorce.

Quels sont les cas qui peuvent empêcher de divorcer par consentement mutuel ?

  • Si un enfant mineur (en âge de discernement) demande Ă  ĂŞtre auditionnĂ© par le juge ; le juge aux affaires familiales (JAF) devra alors auditionner l’enfant et approuver la convention de divorce.
  • Si l’un des Ă©poux se trouve placĂ© sous l’un des rĂ©gimes des majeurs protĂ©gĂ©s tels que la tutelle ou curatelle ;
  • Si l’un des Ă©poux est Ă©tranger et que son pays ne reconnait que le divorce judiciaire.

Bon à savoir :

  • Votre avocat vous fera parvenir par lettre recommandĂ©e un projet de convention. Que vous ne pourrez signer qu’après un dĂ©lai de rĂ©flexion de 15 jours.
  • Une copie de cette convention signĂ©e par les Ă©poux et contresignĂ©e par leurs avocats sera transmis Ă  un notaire pour avoir date certaine et force exĂ©cutoire.
  • Votre avocat s’adressera Ă  la mairie afin qu’un officier d’état civil porte la mention du divorce en marge de l’acte de mariage et de l’acte de naissance de chacun des Ă©poux.

Les divorces de type contentieux

On distingue trois types de divorces contentieux : divorce pour acceptation du principe de la rupture, divorce pour altération du lien conjugal et divorce pour faute.

Avant d’évoquer les raisons d’être et particularités de chacun de ces types de divorce, il faut savoir que les procédures sont communes et se déroulent en quatre étapes :

Attention une nouvelle loi réforme la procédure de divorce pour la simplifier et réduire les délais. Si elle a été promulguée, elle n’est pas encore entrée en application. Nous pouvons cependant déjà préciser que l’étape de dépôt d’une requête ainsi que celle de conciliation, au cours de laquelle le JAF prenait des mesures provisoires, seront supprimées. La procédure de divorce sera entamée directement par une assignation du conjoint, assignation rédigée par un avocat.

1ère étape : la requête initiale

L’époux qui demande le divorce va faire appel à un avocat qui présentera une requête au juge.

Cette requĂŞte comprendra les mesures provisoires souhaitĂ©es (la pension alimentaire, l’attribution de la jouissance du logement…) mais elle ne pourra pas indiquer le fondement juridique de la demande ni les faits Ă  l’origine de celle-ci (sous peine d’être irrecevable)

Le juge et le tribunal compĂ©tents sont respectivement le JAF et le tribunal judiciaire dont dĂ©pend la rĂ©sidence familiale si les Ă©poux vivent encore ensemble. Si cela n’est pas le cas et que les Ă©poux vivent sĂ©parĂ©ment, le TJ compĂ©tent sera celui du domicile des enfants mineurs. Si le couple n’a pas d’enfant ou que des enfants majeurs, le TJ sera celui du domicile de la personne qui n’a pas initiĂ© la procĂ©dure de divorce.

C’est à ce stade que l’autre époux est informé de la requête et devra également se faire représenter par un avocat.

2ème étape : celle de la tentative de conciliation

Une Ă©tape dont on ne peut pas faire l’économie (sauf après dĂ©cret d’application de la nouvelle loi). Ă€ ce stade le JAF s’entretenir avec les Ă©poux. (Il les reçoit d’abord sĂ©parĂ©ment, puis ensemble avec leurs avocats).

Le juge sera, à l’issue de ces entretiens, amené soit à prononcer une ordonnance de non-conciliation (ONC) ou de conciliation.

Si non-conciliation il y a, le JAF fixera les mesures provisoires qui s’imposent et qui sont nécessaires à la vie des époux et des enfants pendant la durée de la procédure de divorce.

Ces mesures provisoires portent pour l’essentiel sur l’attribution de la jouissance du domicile conjugal, l’autorité parentale, la pension alimentaire destinée à l’entretien et l’éducation des enfants, la résidence des enfants, les droits de garde, la désignation d’un notaire pour établir un projet de liquidation du régime matrimonial…

3ème étape : celle de l’assignation en justice

L’ordonnance de non-conciliation permet Ă  l’époux demandeur d’engager l’instance en divorce et d’assigner en justice son conjoint (dans les trois mois du prononcĂ© de l’audience). C’est lors de cette Ă©tape que la procĂ©dure de divorce choisie est spĂ©cifiĂ©e ainsi que les exigences de l’époux demandeur.

Une fois cette assignation reçue, l’Ă©poux dĂ©fendeur y rĂ©pondra par le biais de son avocat qui rĂ©pliquera par des conclusions.  

Cependant, en cours de procédure les époux, s’ils trouvent un accord peuvent demander à changer de procédure mais toujours en passant d’un divorce contentieux à un type de divorce qui l’est moins.

Par contre ils ne pourront pas revenir sur le choix de la procédure une fois le divorce prononcé.

Au cours de cette procédure, les époux peuvent toujours soumettre à l’approbation, à l’homologation du juge des accords portant sur certains effets du divorce (la garde des enfants, la prestation compensatoire…)

4ème étape : la décision du juge

Le juge va ensuite rendre soit un jugement de divorce ou bien un jugement de rejet lorsque les faits ne sont pas établis ou que leur gravité ne justifie pas le prononcé du divorce.

Le juge peut accorder des dommages et intĂ©rĂŞts Ă  un Ă©poux en rĂ©paration des consĂ©quences du fait du divorce (divorce pour faute ou altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugal). Le juge, en cas de dĂ©saccord Ă  ce sujet entre Ă©poux, sera amenĂ© Ă  fixer le montant de la prestation compensatoire (versĂ©e sous forme de capital ou de rente) qui permet d’effacer les dĂ©sĂ©quilibres financiers causĂ©s par le divorce dans les conditions de vie des ex-Ă©poux. Le montant de la prestation compensatoire sera fonction de plusieurs paramètres tels que : durĂ©e du mariage, âge, Ă©tat de santĂ© situation professionnelle des conjoints, situation professionnelle et patrimoniale des Ă©poux.

Les Ă©poux peuvent faire appel de la dĂ©cision de divorce du Juge. Ce recours doit ĂŞtre formĂ© devant la cour d’appel dans un dĂ©lai d’un mois Ă  partir de la signification du jugement de divorce par voie d’huissier. Les mesures provisoires prises par le juge restent cependant applicables.

Comme l’appel suspend les effets du divorce ; les Ă©poux ne peuvent donc pas se remarier jusqu’Ă  la dĂ©cision d’appel.

Les types de divorces contentieux

 

Divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage

Cette procédure s’applique lorsque les époux sont d’accord pour divorcer mais pas sur les conséquences que cela entraine (par exemple en matière de partage des biens, d’autorité parentale, de pension alimentaire…)

Le divorce pour faute

Un époux peut demander un divorce pour faute si son conjoint a commis une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations liés au mariage. Le divorce pour faute est souvent long et conflictuel.

Des exemples de non-respect des devoirs et obligations du mariage sont l’infidélité, violences et mauvais traitements, l’abandon du domicile conjugal, le refus de contribuer aux charges du couple….

L’époux demandeur devra apporter, par tous moyens (sauf fraude ou violence), la preuve que sont survenus de tels faits tout en sachant que le juge conserve sa libre appréciation pour déterminer si ces circonstances rendent vraiment la vie commune intolérable ou au contraire que les fautes commises ne revêtent pas une gravité suffisante.

Si des violations graves ou renouvelĂ©es des devoirs et obligations liĂ©s au mariage sont avĂ©rĂ©es, le juge prononcera le divorce soit aux torts partagĂ©s ou aux torts exclusifs d’un des Ă©poux. Le juge peut accorder des dommages et intĂ©rĂŞts à un des Ă©poux lorsque le divorce est prononcĂ© aux torts exclusifs de l’autre conjoint.

Ă€ la demande des Ă©poux, le juge peut aussi constater qu’il existe des faits constituant une cause de divorce, sans avoir Ă  Ă©noncer les torts et griefs des parties.

Divorce pour altération définitive du lien conjugal

L’altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugal provient de la cessation volontaire de la communautĂ© de vie (matĂ©rielle et affective) entre les Ă©poux, lorsqu’ils vivent sĂ©parĂ©s depuis au moins 2 ans (ce dĂ©lai sera rĂ©duit Ă  un an par la nouvelle loi). Ce dĂ©lai de sĂ©paration doit ĂŞtre prouvĂ© par tous moyens par le demandeur. En pratique ce dernier devra Ă©tablir la date depuis laquelle le couple ne vit plus sous le mĂŞme toit.

Le délai de 2 ans commence à courir à partir du moment où les époux sont séparés et que cesse la communauté de vie pour prend fin au jour de l’assignation en divorce.

 

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Publié le 25 avril 2020 dans Droit de la famille
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Cathie Paumier

Avocat à Paris, Maître Cathie PAUMIER, après avoir travaillé 5 ans dans le barreau du Val-de-Marne, intervient dans toute l'Île de France tant en matière de conseil que de contentieux, en Droit du dommage corporel et en Droit de la famille. Maître PAUMIER offre à ses clients la réactivité et la disponibilité que seul un cabinet indépendant, jeune et dynamique peut proposer.